Tribune

Le regard de Dieu sur les enfants en crise, par ALLABAH Franck stagiaire SOE

« Un jour en éduque un autre, une vie en enseigne une autre. L'homme vit non seulement en fonction de sa situation dans le moment présent, mais en fonction de ce qui résulte de la somme de toutes ses observations et expériences. De même, chaque enfant orphelin est le résultat de la somme de tous les événements qui lui sont arrivés. Parfois, le passé en eux est dans une sorte de léthargie, c'est un passé éteint, un peu comme un embarras silencieux, qui est là sans être là. Et maintenant, tout revient d'un coup et se réveille à la moindre difficulté !

Nos sentiments sont souvent puissants mais tout aussi contradictoires quand nous évoquons les enfants. Nous ressentons de profonde joie quand une mère donne naissance à un enfant. Nous sommes angoissés et en colère lorsque nous nous trouvons en face d’un enfant qui dans la rue nous arrache notre sac ou notre portefeuille ou se livre à la drogue et à la délinquance juvénile.  
Si nos sentiments peuvent déformer notre perception de l’enfant, faut-il encore nous tourner vers la société ?

L’importance accordée à l’enfant orphelin dans la société dépend du respect que ce dernier accordera aux croyances, à la tradition, aux normes sociales, aux tabous et aux bonnes mœurs. C’est dire qu’un enfant modèle sera mieux vu qu’un enfant en crise d’identité.
Les situations et les circonstances de nos vies forgent notre personnalité et influencent notre perception sur les enfants en crise, particulièrement les orphelins. Ce sont : notre éducation, notre arrière-plan culturel, notre histoire personnelle, les mass-médias (réseaux sociaux, les films, les revues, l’internet…), notre formation académique et professionnelle, notre pays.

Cependant qu’en est-il de Dieu ? Comment Dieu voit-il les enfants en crise ? Dieu a-t-il un projet pour eux ? Occupent-ils une place de choix dans son cœur de Père ?
Le caractère divin du Père Céleste se révèle dans la relation du père avec son fils prodigue dans la parabole de Luc 15. Le père est ému de compassion pour son fils « perdu » et court se jeter à son cou. L’enjeu n’est ni l’obéissance de la loi ni le nom ni la morale mais c’est la miséricorde qui prime et qui va au-delà de tout. C’est ce que Dieu exige dans nos relations avec les enfants en crise.
Dieu a un projet de vie et de salut pour l’enfant en général et pour l’enfant en crise ou orphelin en particulier. En lisant les Psaumes 127 et 128, quatre mots clés nous renseignent sur la valeur accordée aux enfants ; les enfants sont :
•    Un héritage éternel
•    Une récompense
•    Une flèche
•    Un plant d’olivier
L’enfant est appelé à entrer dans le projet de Dieu pour sa vie et ces besoins sont d’ordre physique, mental, spirituel, social et émotionnel. L’enfant a aussi besoin de relations chaleureuses, de protection, d’être enseigné dans la voie du Seigneur dans un cadre de vie favorable à sa croissance et son épanouissement.

Notre devoir est d’intercéder pour les enfants en crise et les orphelins, agir pour leur salut, porter un intérêt particulier sur leur situation, pourvoir à leur besoin…
Si nous voulons percevoir les enfants en crise comme Dieu, il nous faut nous départir de toutes ces influences négatives qui déforment bien souvent notre vision des choses. Il nous faut donc comprendre le caractère divin du Père, le projet de Dieu pour l’enfant, la valeur de l’enfant et ses besoins.

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