Tribune

Enfants vulnérables : place de la recherche ? (2e partie)

Selon la terminologie adoptée par les anthropologues (Lallemand, 1993), la question de la prise en charge de l’enfant et de son abandon, prend dès lors place dans un contexte social et culturel caractérisé à la fois par des systèmes de représentations et de normes dans lesquels les comportements de rejet, y compris extrêmes (infanticide), prennent leur signification et par des pratiques de circulation et de confiage des enfants, ou fosterage . Les pratiques d’abandon font partie intégrante de cet ensemble de comportements et de croyances qui leur donne sens. Il est clair que l’abandon ne peut être compris que dans son contexte culturel, social et historique particulier (Panter-Brick & Smith, 2000). L’abandon prend diverses formes qui peuvent conduire au décès de l’enfant (pratiques d’infanticide), à grossir le nombre des enfants des rues (pratiques de négligence, de maltraitance), des enfants domestiques (pratiques d’exploitation), tout comme il peut se rapprocher d’un confiage, temporaire ou définitif, dans l’intérêt de l’enfant (pratiques de confiage ou de don).

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