Tribune

Problématique des orphelins : Aspect social et culturel (Discussion et Conclusion) 2e partie

Le développement de recherches en sciences sociales et juridiques sur ces questions apparaît donc nécessaire aux avancées politiques en matière de protection de l’enfance. Il est important d’avoir une meilleure description et compréhension des évolutions récentes. Les stratégies de prise en charge des enfants développées par les différents modèles de familles coexistant aujourd’hui (grande famille, famille nucléaire, famille monoparentale…) et les points de rupture conduisant les enfants vers des situations de grande vulnérabilité et d’exploitation doivent être explorées. Ces points de ruptures sont liés à des situations de crise conduisant à une déstructuration familiale (guerre, paupérisation, urbanisation, décès, VIH/sida). Ils le sont aussi à des phénomènes de rejet, soit de nature culturelle (croyances autour du handicap, des naissances "extraordinaires"), soit de nature sociale (naissances illégitimes). Pourtant, certaines données existantes peuvent être mobilisées. Les systèmes de suivi démographique et autres observatoires de population, par la finesse et la qualité d’enregistrement des événements démographiques, peuvent contribuer à identifier des pratiques d’infanticides, comme à Navrongo, Ghana (Baiden et al., 2006). En outre, ils renseignent sur le parcours de prise en charge des enfants dans les familles et donc sur le devenir des enfants socialement ou culturellement rejetés (Adjamago, Delaunay & Mondain, 2007). De même, les grandes enquêtes, telles que les enquêtes démographiques et de santé (EDS) ou les recensements, permettent l’analyse des structures des ménages et des transferts d’enfants. De plus, une approche biographique par le recueil d’événements et d’histoires de vie peut faciliter la compréhension, à l’échelle des familles, de la succession des évènements conduisant l’enfant à sortir de la protection familiale. Enfin, d’autres données institutionnelles (archives, registres de centres d’accueil) peuvent également être mobilisées pour alimenter ces recherches.

Ces ressources qu’offrent les sciences sociales de l’enfance peuvent permettre de comprendre non seulement la dynamique des systèmes de prise en charge familiale de l’enfant et leurs points de rupture, mais aussi les systèmes de prise en charge institutionnelle qui s’organisent en réponse (État, société civile), et ainsi participer pleinement à l’élaboration des politiques publiques et aux actions de développement.
Le développement de recherches en sciences sociales et juridiques sur ces questions apparaît donc nécessaire aux avancées politiques en matière de protection de l’enfance. Il est important d’avoir une meilleure description et compréhension des évolutions récentes. Les stratégies de prise en charge des enfants développées par les différents modèles de familles coexistant aujourd’hui (grande famille, famille nucléaire, famille monoparentale…) et les points de rupture conduisant les enfants vers des situations de grande vulnérabilité et d’exploitation doivent être explorées. Ces points de ruptures sont liés à des situations de crise conduisant à une déstructuration familiale (guerre, paupérisation, urbanisation, décès, VIH/sida). Ils le sont aussi à des phénomènes de rejet, soit de nature culturelle (croyances autour du handicap, des naissances "extraordinaires"), soit de nature sociale (naissances illégitimes). Pourtant, certaines données existantes peuvent être mobilisées. Les systèmes de suivi démographique et autres observatoires de population, par la finesse et la qualité d’enregistrement des événements démographiques, peuvent contribuer à identifier des pratiques d’infanticides, comme à Navrongo, Ghana (Baiden et al., 2006). En outre, ils renseignent sur le parcours de prise en charge des enfants dans les familles et donc sur le devenir des enfants socialement ou culturellement rejetés (Adjamago, Delaunay & Mondain, 2007). De même, les grandes enquêtes, telles que les enquêtes démographiques et de santé (EDS) ou les recensements, permettent l’analyse des structures des ménages et des transferts d’enfants. De plus, une approche biographique par le recueil d’événements et d’histoires de vie peut faciliter la compréhension, à l’échelle des familles, de la succession des évènements conduisant l’enfant à sortir de la protection familiale. Enfin, d’autres données institutionnelles (archives, registres de centres d’accueil) peuvent également être mobilisées pour alimenter ces recherches.
Ces ressources qu’offrent les sciences sociales de l’enfance peuvent permettre de comprendre non seulement la dynamique des systèmes de prise en charge familiale de l’enfant et leurs points de rupture, mais aussi les systèmes de prise en charge institutionnelle qui s’organisent en réponse (État, société civile), et ainsi participer pleinement à l’élaboration des politiques publiques et aux actions de développement.

 

Copyrights © 2018 SOE-CI.ORG | Tous droits réservés par GENY