Tribune

Les femmes, une exposition disproportionnée au risque du VIH/sida

Dans beaucoup de pays, le VIH/SIDA ajoute encore souvent aux difficultés que connaissent déjà les femmes par suite des inégalités, de la discrimination et des iniquités dont elles sont les victimes. De fait, ce sont ces facteurs mêmes qui expliquent pourquoi les femmes paient une tribu disproportionnée à la maladie. Environ 58 % de toutes les personnes qui vivent avec le VIH/SIDA dans la Région OMS de l’Afrique sont des femmes. Elles contractent l’infection plus tôt que les hommes, en moyenne six à huit ans avant. Les jeunes femmes sont souvent contraintes d’accepter des relations sexuelles dans lesquelles elles se trouvent en état d’infériorité et n’ont guère la possibilité de discuter pour obtenir que ces rapports soient protégés. La mortalité disproportionnée qui affecte alors les femmes va créer au sein de la population adulte un déséquilibre dont on ignore les conséquences. En tout état de cause, ce déséquilibre aura probablement un effet inquiétant, à savoir que les hommes mûrs rechercheront des partenaires féminines de plus en plus jeunes, accroissant ainsi le risque de propagation du virus.

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