Dr Dorsaff TOUMI BEN MAHMOUD, chirurgien dentiste, tunisienne

Je suis Dr Dorsaff TOUMI BEN MAHMOUD, chirurgien dentiste, tunisienne, mere de deux garçons de 4 ans et de 18 mois.
Mon instinct maternel et mon extrême amour pour mes enfants  ont fait naitre en moi une empathie particulière à tous les enfants du monde, quelques soit  leurs origines, leurs couleurs ou leurs appartenances…
Je suis particulièrement affectée quand je croise un orphelin ou une orpheline, encore dans son cocon d’enfant innocent imprégné par cette insouciance douce, avec cette interrogation interieure…que vais-je devenir ?
Rien ni personne ne pourra remplacer ses parents. Mais il faut s’y faire, et c’est là où vient le rôle des organisations d’’aides « aux enfants seuls ».
Pour pallier à cette irréfutable perte, des conditions pointilleuses doivent être assurées afin de lui permettre d’intégrer ce monde de manière réussie. Ces conditions sont :
-  Une stabilité : un foyer chaud (famille, ou établissement) : c’est un repère dans l’espace, c’est le lieu incontournable pour se reposer et se référer.
-  Une sécurité : les éloigner de toute source de malfaisance, de délinquance et de mauvaise influence.

- Une bonne santé : calendriers de vaccinations respectés pour chaque enfant, des contrôles pédiatriques fréquents et surtout assurer les traitements en cas de maladies (médicaments, surveillances…etc)

- Une Education de base (de la maternelle jusqu’en Terminal) : s’instruire est un droit, cela permettra à chaque enfant de devenir autonome et indépendant. L’éducation, la culture, l’ouverture sur le monde extérieur feront de chaque « enfant seul » un citoyen du monde.
L’objectif  essentiel des programmes d’aide à chaque orphelin, doit être Seul et Unique : c’est compenser la perte « des piliers parents » par un encadrement sérieux et responsable avec beaucoup d’amour et d’attention pour chaque enfant. Un lourd fardeau sur les épaules de chacun des intervenants dans cette chaine, chacun doit être conscient de l’impact de son investissement sur chaque pupille.
Et dernier point, ne jamais effacer l’identité de l’enfant, il faut essayer de garder chaque détail, souvenir, objet de sa petite enfance : il s’agit de son histoire, unique et particulière, comme chacun de nous tous.
Nos souvenirs d’enfance, sont nos points de départs, et souvent, très souvent, on y revient avec plaisir, pour se ressourcer.