Historique
Comment l’ONG SUPPORT ORPHANS EDUCATION est né ? Le récit complet
Comment l’ONG SUPPORT ORPHANS EDUCATION est né ? Le récit complet
par Dr KRAFFA Blaise, président fondateur de SOE
De 2008 à 2011, Dr KRAFFA Blaise passe par une série d’épreuves difficiles en Côte d’Ivoire, puis, à travers le ministère du Rev. Yai Euverte, Dieu intervient dans sa vie et il bénéficie d’une bourse pour des études en Chine. Pr Mansilla Edmée y joua un rôle essentiel. Une fois en Chine, il fut dirigé par Dieu vers une jeune orpheline Chinoise qui perdit ses parents pendant le séisme de Wenchuan.
Tout le récit dans les lignes ci-dessous…
…Au moment où le séisme s’est abattu sur la région de Sichuan, la jeune chinoise YAOYAO a vécu des moments de dures épreuves pour une jeune fille de son âge. Elle nous raconte son calvaire :
« Le jour du séisme, j’étais en ce moment âgée de seize (16) ans, je me trouvais à l’école. Je crois que j’étais la troisième à sortir de la classe en courant à vive allure. Notre bâtiment a été épargné, il ne s’est pas écroulé comme les autres. Mais c’est après l'école que ma triste histoire allait commencer. Je devais quitter la localité de Pengzhou où j’étais pour rejoindre celle de Dujiangyan, séparées de trente-cinq kilomètres, pour rejoindre mon grand-père et ma grand-mère qui y habitaient. A Pengzhou, j’y étais uniquement pour des raisons scolaires, je n’avais pas de parents dans cette localité.
A cette époque, à cause de la catastrophe, les moyens de transport en commun n’étaient pas accessibles. Les véhicules privés qui assuraient le transport étaient hors de portée financière. J’ai donc dû emprunter de l'argent avec un ami pour pouvoir avoir une place dans l’un de ces véhicules. Nous avons donc pris la route en direction de Dujiangyan. Une fois à l’entrée de la ville, une grande surprise nous y attendait. En effet, à cause du séisme, la voie d’accès à cette localité était complètement détruite, il était donc impossible de continuer en voiture, le reste du voyage devait se faire à pieds. Je ne connaissais pas vraiment le chemin, je suivais donc la foule sans savoir trop vers où je me dirigeais. C’est tout le long de cette difficile et pénible marche que j’ai pu apprécier l’ampleur du désastre : plusieurs maisons et édifices complètement détruits. Je commençai par conséquent à m’inquiéter de plus en plus pour mon grand-père et ma grand-mère que j’allais rejoindre. Finalement, je pus atteindre le rez-de-chaussée du bâtiment ou résidait grand-papa et grand-maman, mais je ne trouvai personne. Notre appartement qui se situe au quatrième étage était fortement touché, mais j’étais déterminée à aller jeter un coup d’œil. Après de nombreux efforts, j’ai pu regagner notre étage. Quand j’ai ouvert la porte, j’étais complètement effondrée. Plus rien dans la maison comme si la famille venait d’être pillée.
Voir notre maison ainsi, m’a rendu beaucoup triste. À cause des risques d’effondrement, j’ai dû précipitamment quitter le bâtiment. Je n’ai pu voir grand-père et grand-mère sur place. Pour moi, cela pourrait signifier qu’ils sont sains et saufs et cela me soulagea quelque peu. Puis vint la nuit et j’étais sans abri sous la pluie, toute seule sans aide. J’avais besoin d’un endroit pour pouvoir me protéger contre la pluie. Finalement je passai la nuit sous une couverture que j’ai pu récupérer lors de mon bref passage dans les ruines de notre maison.
Tôt le matin, je me mis à rechercher mon grand-papa et ma grand-maman. Après deux jours de recherche, en passant par les différents sites, j’étais toujours sans nouvelles d’eux. Je commençais à devenir très inquiète et triste.
Au troisième jour, c’est tout en pleurs que je poursuivis mes recherches, j’étais désespérée. Puis je me décidai à retourner au camp d’accueil, une belle surprise m’y attendait, je retrouvai ma grand-mère. Toute heureuse de la voir, je sautai dans ses bras. Puis grand-mère me dit qu’elle et grand-père m’avaient cherchée pendant tous ces trois jours, tout inquiets, pensant à moi qui devais être toute seule. Je suis restée effectivement seule pendant trois jours, mais à présent que j’ai retrouvé grand-papa et grand-maman je me sens en sécurité, ils représentent désormais ma maison. »
Si la jeune YAOYAO a pu heureusement retrouver son grand-père et sa grand-mère, il n’en sera pas de même pour son père et sa mère. Elle décrit ce qui s’est passé en ces mots : « Papa et maman, quant à eux, vivaient à Yingxiu dans le district de Wenchuan. Étant jeune, je ne pouvais m’imaginer qu’en dehors de notre localité, d’autres endroits avaient été aussi durement frappés par ce séisme. Pour moi, comme papa et maman étaient loin, ils seraient en sécurité. Je ressentais donc une grande joie par rapport à cela. Par la suite, j’entendis à travers la presse que l’épicentre du séisme était localisé à Wenchuan. En pensant à papa et à maman qui y étaient, mon ciel s’obscurcit et tout devint à nouveau noir dans ma vie. La suite fut cruelle, nous fûmes informés que papa et maman perdirent la vie pendant le séisme. Nous n’y pouvions rien, sinon d’accepter cette dure vérité. Je devins ainsi orpheline. En écoutant les voisins de papa et maman qui ont survécu au séisme à Yingxiu, il est ressorti que papa était en bas du bâtiment et était sain et sauf, mais quand il sut que maman était bloquée la haut, il se précipita pour aller la sauver et le pire arriva… tous deux trouvèrent la mort.
Bien que je sois devenue orpheline, je garde comme souvenir de mon père, qu’il était un héros qui aimait profondément ma mère. »
A présent Dr KRAFFA Blaise (KEHAO), raconte les évènements qui se sont déroulés lors de son séjour dans la région de Sichuan en Chine (2012), précisément à Yingxiu et qui ont aujourd’hui aboutit à la création de l’ONG SUPPORT ORPHANS EDUCATION.
Tôt le matin, à leur réveil, KEHAO est ses collègues de classe furent conduits dans l’établissement scolaire de Yingxiu. Dans cet établissement scolaire durement frappé par le séisme, plus de 200 élèves périrent sous les décombres, environ les trois quart de l’effectif total selon les estimations (ford garage, 2008). Le site détruit est conservé tel quel par les autorités en guise de mémoire.
Ce fut une visite chargée d’émotions pour KEHAO. Il était effondré en voyant tout ce qui s'était passé. La vue des décombres de l’établissement scolaire présentait un spectacle des plus apocalyptiques. A la fin du tour, KEHAO laissa le groupe avancer et resta en arrière. Il fit un petit don pour exprimer son soutien aux victimes. Il se précipita ensuite pour aller rejoindre le groupe. Le geste de KEHAO en faveur des victimes, bien que réalisé discrètement, a été vu par une des responsables de Tsinghua University, qui conduisait la délégation. Cette dernière s'est approchée de KEHAO pour non seulement lui dire merci pour cette marque de compassion, mais aussi et surtout, lui révéler que cela était vraiment touchant. En effet, elle rappela que ce séisme a été une catastrophe nationale qui pèse encore dans le cœur des chinois.
Au cours de la marche pour rejoindre les autres, Dieu parla à KEHAO en lui disant ceci : « tu dois faire plus », mais il ne savait en quoi cela consisterait. Toutefois, il se souvint qu’avant son départ pour la Chine, il avait demandé à Dieu de lui permettre de poser un acte de portée sociale en Chine en guise de remerciement à ce pays.
Il demanda donc à la responsable de lui donner son adresse électronique, car le soir, il lui enverrait un message.
Dans la soirée, Dieu convint KEHAO d'apporter une assistance à une des victimes de cette catastrophe en prenant une partie de sa bourse, sous forme de soutien financier mensuel. KEHAO écrivit donc cette même nuit un message à la vice-doyenne de son département, en lui expliquant tout ; depuis la prière formulée en Côte d’Ivoire relative à son désir de poser un acte de portée sociale en Chine en guise de reconnaissance à ce pays. Car Dieu a utilisé la Chine comme moyen de bénédiction pour KEHAO après ces années précédentes parsemées de déceptions. KEHAO expliqua à la responsable que c’est ici dans cette région de Sichuan que se trouve l'accomplissement de cette demande. Il indiqua donc qu’après avoir échangé avec son épouse, la décision a été arrêtée d’apporter un soutien financier pendant son séjour en Chine, à une des victimes de ce séisme, et si possible, à un des survivants de cette école qui fut détruite à Yingxiu, durant ce séisme.
KEHAO reçut un courrier réponse de cette responsable de Tsinghua University mentionnant ceci : « Cher KEHAO, merci beaucoup pour ton amour et ton attention. J’ai transmis au responsable de la localité de Yingxiu, ta volonté d’apporter un soutien financier à un des survivants de cette catastrophe survenue en 2008. Il m’a promis discuter avec les responsables de l’école en question pour identifier un étudiant que votre gentil soutien pourrait aider. Je vous ferai le retour dès que j’ai une réponse de leur part. »
Des mois plus tard, les autorités de Sichuan transmirent à la vice-doyenne, une liste de trois personnes éligibles à l’aide. Sur les conseils de l’université, le choix a été finalement porté sur l’étudiante YAOYAO, car parlant un peu l’anglais, ce qui devrait faciliter la communication avec KEHAO.
C’est ainsi que les destinées de KEHAO et de YAOYAO se croisèrent en Chine.
L’administration de Tsinghua University a également informé KEHAO qu’elle a décidé d’apporter un soutien financier aux deux autres victimes du séisme.
Après que KEHAO eut donné son accord, l’administration lui fit parvenir plus de détails sur YAOYAO. Elle perdit, en effet, ses deux parents pendant le séisme à Yingxiu, localité que KEHAO venait de visiter.
Lorsque KEHAO reçut ces informations, il fut profondément touché. Lui et son épouse décidèrent aussitôt de s’engager à continuer le soutien à la jeune étudiante, jusqu’à ce que cette dernière obtienne un emploi. Dr KRAFFA et son épouse apporteront un soutien financier à celle-ci pendant deux années. Aujourd’hui cette jeune orpheline travaille. Cette histoire fut retranscrite dans un livre paru en 2015 aux éditions EDILIS sous le titre de « deux destinées éprouvées : l’histoire d’un fonctionnaire ivoirien et d’une jeune orpheline Chinoise ». Cet ouvrage a bénéficié du financement de l'Ambassade de Chine. L’auteur Dr KRAFFA décide qu’une partie de la vente soit utilisée pour apporter un soutien financier à l’éducation des orphelins. Puis, dans le souci de mieux organiser ce soutien aux orphelins et d’étendre le nombre de bénéficiaires, il partagea son projet de création d’une ONG avec des amis en Côte d’Ivoire, Ouganda et Etats Unis, qui adhéreront à cette vision. C’est ainsi qu’en novembre 2015, ils décidèrent de créer l’ONG « SUPPORT ORPHANS EDUCATION » pour soutenir l’éducation des orphelins dans le monde entier.