Tribune

la menace d’un effondrement des institutions liée au VIH/sida 2e partie

En Afrique australe et orientale, le secteur éducatif souffre d’une pénurie d’enseignants, ceux qui disparaissent étant plus nombreux que ceux qui sont formés (39). Ce n’est pas uniquement la conséquence des maladies et des décès dus au SIDA : certains enseignants sont recrutés par le secteur privé, qui manque également de personnel compétent, et d’autres émigrent à l’étranger. Ces effets sont masqués par le fait que les enfants sont moins nombreux à fréquenter l’école, car les familles touchées par le VIH/SIDA ne peuvent plus assumer les frais de scolarité ou ont besoin de garder leurs enfants à la maison pour les faire travailler. Il en résulte une baisse du niveau scolaire qui compromet les efforts visant à faire reculer la pauvreté, à améliorer les relations hommes/femmes et à réduire la transmission du VIH et qui, d’une façon générale, nuit à la santé des survivants. L’action menée en vue de scolariser tous les enfants d’ici 2015 (qui constitue l’un des objectifs du Millénaire pour le développement) s’en trouve fragilisée avec des conséquences négatives à long terme.

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